
Maeva :
J’ai étudié l’Histoire et l’Anthropologie à la fac, mais j’ai bien vu que cela n’allait pas vraiment aboutir. J’ai toujours aimé les arts plastiques, allier le manuel et la création.
J’ai commencé par un stage de découverte. Je suis partie en Italie faire un service volontaire Européen, chez un bottier, Giovanni Battista Bertollo.
De retour, j’ai voulu me former. Mais en France, il n’y a pas vraiment d’écoles pour apprendre à fabriquer les chaussures de A à Z en dehors des Compagnons du devoir, une formation pour apprendre à faire des chaussures sur mesures avec les techniques traditionnelles, mais qui reste dans le domaine du luxe.
Alors j’ai d’abord fait un CAP de cordonnerie, réparation, puis une formation d’un an chez un artisan pour apprendre les techniques du cuir et enfin un an dans une école de styliste, modéliste.
J’ai découvert l’univers de la mode, de la création, et de la recherche de style. J’ai réalisé mon stage de fin d’année à l’Opéra de Strasbourg avec un bottier qui m’a permis d’acquérir des techniques de fabrications plus précises.
Ensuite, j’ai travaillé 4 ans à l’opéra de Lyon.
J’étais intermittente. Je faisais des missions.
J’avais donc du temps, pas de stress, pour réfléchir à la création de mon propre atelier.
« Je voulais faire ma sauce ! »
Avec ces mélanges de techniques et d’univers, j’ai pu lancer ma propre marque.
La scierie familiale en inactivité a aussi été une opportunité pour lancer mon activité. En 2020, alors que tout était arrêté…, j’avais les matériaux et j’ai construit mon atelier !
Ce qui me plaisait, c’est que chacun avait son univers, son espace, son petit atelier…
Y’avait tout le temps quelque chose de différent !