Tence/Vue Chapelle des PénitentsTence/Vue Chapelle des Pénitents
©Tence/Vue Chapelle des Pénitents|Jean-Marc VIDAL

La Chapelle des Pénitents

Marie vous invite à la suivre le temps d’une visite pour un retour en arrière dans ce musée d’art religieux. Vous allez plonger dans la vie d’une confrérie d’hier et d’aujourd’hui ainsi que dans l’histoire religieuse du Plateau Vivarais-Lignon.

Un peu d’histoire…

La création de la Confrérie des Pénitents date du 10 avril 1652, largement encouragée par l’Evêque du Puy qui souhaite combattre le protestantisme.

Au départ ils sont 37 pénitents et ont donc l’autorisation de s’installer dans la tribune de l’église St-Martin (bien plus petite que celle que nous connaissons aujourd’hui).

Beaucoup de notables rejoignent la Confrérie, ils se retrouvent près de 200, et le pauvre curé voyant le montant de ses quêtes baisser, les oblige donc à se trouver un autre local.

En 1719, ils achètent ce site qui n’est qu’une grange et l’aménagent en chapelle, ils y restent jusqu’en 1789 (Révolution).

L’architecture y est plutôt classique (absence d’un plan architectural en croix).

Lors de la Révolution, l’endroit est dévasté, il est vendu comme bien national.

Ils s’arrêtent un temps, puis se réinstallent dans la Chapelle jusqu’en 1976, date de la dissolution de la Confrérie (seulement une 20aine de pénitents).

Cette propriété diocésaine a été acquise par la Municipalité Tençoise en 1982.

La restauration intérieure a été effectuée de 1983 à 1990.

C’est en 1992 que le Musée d’Art Religieux ouvre ses portes.

Aujourd’hui, on compte encore environ 140 pénitents répartis sur 3 confréries en Haute-Loire : Saugues, Le Puy-en-Velay et Ste-Sigolène.

Les objets & ornements…

Les dons sont fréquents et les pénitents les installent au fur et à mesure en fonction des époques, ils trouvent leur place naturellement dans cette petite chapelle.

A la fin des années 1800 on va voir la chapelle s’habiller de ces boiseries et de cette chaire. Réalisation de la chaire par Jean-Pierre Napoléon Richard (natif d’Isère), qui se marie ici et devient recteur de la confrérie. Il taille cette chaire dans le sycomore et le châtaignier, la colorie avec de la brou de noix, il en réalise une copie pour son village natal. Cette chaire est un des exemples d’art naïf dans la chapelle, c’est à dire une œuvre faite par des non-initiés à l’art, des autodidactes.

Exemples plus frappants avec les objets de la procession sur la tribune.

La boiserie en arc de cercle représente au centre Jésus-Christ et un personnage symbolisant Dieu, autour de lui, les 12 apôtres et leurs attributs.

Lanternes pour les processions, d’autres pour les cortèges funèbres, des symboles de la mort (crânes, squelettes)

L’art macabre avec les catalogues des morts, qui sont probablement des pénitents.

Le vitrail circulaire représente la fuite en Égypte.

Au plafond, on aperçoit une impressionnante rosace représentant un ostensoir, les rayons symbolisant le pouvoir par l’eucharistie.

On retrouve parmi les dons de nobles plusieurs tableaux et statues :

  • Tableau représentant Salomé et la tête tranchée de Jean-Baptiste
  • Tableau représentant Saint-Jacques-le-Majeur (en lien avec le GR 65)
  • Statue de Saint-Roch, le guérisseur de la peste, qui montre une blessure de la maladie qu’il attrape avant d’être guéri par Dieu via l’apparition d’un ange.
  • Statue de Saint-Jean-François-Régis (statue datée du XVIIIe), un missionnaire qui parcourra la Montagne sans relâche pour prêcher, en plein mois de décembre 1640 il arrive avec difficultés à Lalouvesc et y meurt (musée présent à Lalouvesc).

Vous trouvez plusieurs chasubles d’époque exposées dans la chapelle :

  • La chasuble rouge présente les 7 dons de l’Esprit Saint : sapientae, sagesse – intellectus, intelligence – consilii, conseil – fortitudinis, force – scientiae, science – pietatis, piété – timoris, crainte de Dieu. L’inscription au dos :  Veni Sancte Spiritus signifie « Viens, Esprit Saint ». Fragilibus corporis ferculum dedit et tristibus sanguinis poculum signifie « Fragiles, il leur donna leur corps comme mets, et tristes, il leur donna la coupe de son sang ».
  • La chasuble verte avec les noms des 12 prophètes de la Bible ayant annoncés la venue du Messie.

La vierge noire 

La vierge noire (statue datée du XVIIe) : elle provient du château des Reymonds aux Mazeaux, proche de la reproduction de celle de la Cathédrale du Puy, achetée 3000 francs par un religieux tençois. Beaucoup de légendes sur l’origine de sa couleur, fumée des cierges…

En réalité, cette couleur est intentionnelle, probablement parce que Marie, bien que représentée blanche, avait la peau noire, c’était une femme paysanne d’un pays d’orient.

Le vestiaire  

Le vestiaire : on y retrouve dans chaque casier la tenue de procession et un bréviaire.

Un mot sur la chasuble : en latin, « casula » signifie « petite maison ».

En effet, l’antique « paenula », manteau d’hiver ou de voyage, devint, vers le IIIe siècle, un vêtement d’apparat qui se substitua à la toge.

La « casitia », que l’on enfilait par la tête, était bien comme une petite maison pour celui qui la portait.

On lui attribue le symbole du cosmique. Le prêtre qui la revêt prie, en effet, pour tout l’univers.

La Sacristie 

La Sacristie : le meuble chasublier est une pièce très importante puisqu’il y abrite de somptueuses chasubles de différentes époques (du XVIIe au XXe siècle), avec de beaux tissus et de nombreux détails.

Le second vestiaire : à l’étage, vous trouverez la suite du vestiaire avec de beaux meubles en noyer fabriqués sur mesure.

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